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Le syndrome de Venise

La biennalisation de l’art contemporain

Depuis quelques décennies, le monde (de l’art) vit au rythme des biennales d’art contemporain. S’inspirant de la Biennale di Venezia, lancée en 1895 par une ville qui, au bord de la ruine, sent que son salut est de devenir La Città dell’Arte, les grandes villes rivalisent d’ingéniosité pour organiser des biennales capables de réunir, sous la houlette de curators en vogue, des œuvres venues du monde entier.

Sous la direction de : Bernard Lafargue
Langue principale : FrançaisParution : 10/01/2011
Thématique(s) : Arts et esthétique, Lettres
Collection(s) : Figures de l'art
Disponible

27.00 

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Depuis quelques décennies, le monde (de l’art) vit au rythme des biennales d’art contemporain. S’inspirant de la Biennale di Venezia, lancée en 1895 par une ville qui, au bord de la ruine, sent que son salut est de devenir La Città dell’Arte, les grandes villes rivalisent d’ingéniosité pour organiser des biennales capables de réunir, sous la houlette de curators en vogue, des œuvres venues du monde entier.

Notre monde (de l’art) est tout autant l’effet que la cause de cette biennalisation pacifiée et enjouée qui, invitant les hommes des cinq continents à venir se faire adouber citoyens festivaliers d’un même monde de l’art contemporain, a succédé au temps liturgique et guerrier des grandes cérémonies religieuses et politiques. Les jolies cartes postales d’Aleksandra Mir, qui font de milliers de villes d’eau des « Venezia » au cœur sérénissime, célèbrent avec un humour délicieusement kitsch la nouvelle bulle, Urbi et Orbi, de ce monde « vénisé » de l’art contemporain. Elles nous donnent à voir, dans le double take d’un trompe-l’œil photographique dont John Baldessari est assurément le grand maître, que nous sommes tous des « veni etiam » ; des « revenants vénitiens », qui tournent en rond(e) sans fin, en proie au « syndrome de Venise ». L’hédoniste : « Visse, scrisse, amò » de Stendhal a heureusement remplacé l’impérial : « Veni, vidi, vici » de César.

C’est cette nouvelle manière de faire des mondes de l’art capables de cohabiter au sein d’un même monde de l’art, qu’a tout particulièrement mise en évidence la 53e biennale de Venise, à laquelle Daniel Birnbaum a donné pour thème : Fare Mondi/Making Worlds. Partant des œuvres exposées lors de cette biennale paradigmatique, ce vingtième numéro de Figures de l’art montre pourquoi et comment la biennalisation est devenue, dans un monde où tout peut être de l’art et tout un chacun artiste ou esthète, le mode d’être d’un art mondialisé qui nous rend contemporains, sinon encore confrères ou compagnons.

Sous la direction de : Bernard Lafargue
Langue principale : Français
Parution : 2011
Thématique(s) : Arts et esthétique, Lettres
Collection(s) : Figures de l'art

Détails

Nombre de pages : 288 p.
Dimensions : 17 cm x 25 cm
ISBN : 2-35311-025-8
EAN : 9782353110254
Prix : 27 €

Type d'ouvrage

Ouvrage papier

Format

Papier